Discriminatoire, dans la mesure où il permet aux communes qui concentrent de gros payeurs comme une centrale nucléaire ou une activités à hauts risques technologique de s’octroyer des équipements de luxe en laissant d’autres collectivités sans moyens. Les mesures de péréquations mises en place au fil des années n’ont pas fondamentalement modifié cette inégalité.

Il pollue la gestion du territoire en poussant les communes dans une compétition pour capter les grosses entreprises. La dispersion et la standardisation des zones d’activités, qui apparaissent trop souvent telle une verrue dans les paysages, en est la traduction. Il permet d’acheter la conscience des élus locaux qui, au nom des finances communales, acceptent de brader le cadre de vie de leurs administrés. La loi » CHEVENEMENT » censé corriger cette perversion s’est heurtée aux égoïsmes locaux.

La suppression de la taxe professionnelle pourrait être également l’occasion de refonder la fiscalité locale des particuliers (Taxe Foncière et taxe d'habitation) qui est particulièrement injuste...Les paramètres de calcul devraient être pour le moins réactualiser en tenant compte de la réalité de l'habitat d'aujourd'hui et des nouvelles contraintes énergétiques et environnementales.

Plutôt que de "râler" contre cette suppression, les Maires devraient s'interroger davantage sur l'utilité sociale de bon nombre de réalisations de type clientèliste qu'ils font et qui sont non urgentes, généralement aussi inutiles que coûteuses tant en terme d'investissement que de fonctionnement et dont les dépenses ne peuvent être compensées par la seule taxe professionnelle ...

Il n'y a pas actuellement une commune qui n'a pas fait un choix d'investissement qui ne soit pas contestable, y compris dans de très petites communes par le bias de l'intercommunalité.